L’IRT Saint Exupéry a été sélectionné par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour déployer les technologies innovantes du projet IRMA à bord du satellite Φsat-2. Cette avancée majeure illustre le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour optimiser la surveillance environnementale depuis l’espace.

Le projet IRMA (IA pour la Réactivité Mission basée sur l’Analyse image) vise à améliorer la réactivité des constellations d’observation de la Terre en analysant les images directement à bord des satellites. Porté par une équipe d’une quinzaine de chercheurs à Toulouse et Sophia Antipolis, IRMA est soutenu par Thales Alenia Space et plusieurs PME et startups du secteur.

Une IA frugale pour une surveillance maritime plus efficace

En 2024, IRMA a remporté le challenge « OrbitalAI » organisé par l’ESA visant à démontrer l’apport de l’IA embarquée en observation de la Terre. L’application proposée par l’IRT Saint Exupéry détecte les anomalies maritimes en temps réel, telles que les proliférations d’algues toxiques, ce qui permet d’émettre des alertes en cas d’événement critique. L’originalité d’IRMA réside dans son IA peu gourmande en données et en puissance de calcul, un atout pour les systèmes embarqués.

Une avancée pour l’observation spatiale et l’environnement

Cette approche a convaincu l’ESA d’intégrer l’application du projet à bord de Φsat-2, un satellite démonstrateur lancé le 16 août 2024. Doté d’une caméra haute résolution et d’un processeur d’IA, Φsat-2 servira de plateforme pour valider les technologies d’IRMA en conditions réelles. Avec cette sélection, l’IRT Saint Exupéry confirme son rôle de leader dans l’application de l’IA embarquée à l’observation spatiale. Une expertise reconnue jusqu’en Australie où IRMA collabore avec un centre de recherche local afin d’intégrer son application à bord d’un second satellite hyperspectral nommé Kanyini.

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